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Gengis Khan
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Lun 25 Déc - 11:04
Bonjour à tous,
J'ai il y a quelques temps découvert un serveur minecraft intitulé "Amasya". Il s'agit principalement d'un PvP/Fac-RP, mais d'une qualité inouïe. En effet, il existe plus de 20 races, chacune ayant un arbre de compétence différent. Le Role-Play et l'histoire du serveur est incroyablement complexe et intéressant.
Suite à mes séances RP avec d'autres joueurs je me suis mis à romancer mes péripéties.

Vous pourrez donc maintenant retrouver, sous ce topic, chacune de mes histoires.

NEAAANMOINS,
Il faut savoir que connaître les caractéristiques du serveur est important pour comprendre (un peu comme avoir lu les topics de "Locline" pour comprendre La Dague Du Démon par exemple) mes récits.
Voici donc tout les liens importants :

- http://amasya-minecraft.fr/ : "Wikipédia" d'Amasya
- play.amasya.fr : Ip du serveur
- http://amasya-minecraft.fr/forum/index.php : Forum du serveur

A noter qu'il suffit de lire le wiki pour tout comprendre, et que c'est assez court, voilà tout Smile

Ce partage a été autorisé par Faust, administrateur d'Amasya, et Pillowlavas, administrateur et chef de la Rédaction.

Gengis Khan
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Lun 25 Déc - 11:06
Pleurs et désillusions : Salis, âme tourmentée

Salis était un zombie, désormais. Il avait retrouvé un corps. Il avait atteint une partie de ses objectifs : peut être allait-il retrouver son passé ? Il en avait encore l'espoir, un espoir maladif, qui le rongeait tout en le maintenant en vie... Oui, car le zombie se considérait comme en vie, il s'abandonnait corps et âme dans cette vision-là.
Comment aurait-il pu être malheureux à cet instant ? Lui qui avait accompli la moitié de son objectif final ?
Comment aurait-il pu... ?



Le jeune mort se promenait de nuit, comme d'habitude. Il sentit le jour se lever : ses poils se mirent à dégager de la fumée. La douce caresse du soleil, autrefois un pur bonheur pour l'âme, était désormais un enfer qui le brûlait vif.
Il pensa à ce moment là à son ami Erwin, qui avait totalement accepté ceci : lors de leur rencontre, il brûlait sous le soleil, sans avoir l'air de vouloir s'en abriter, malgré l'acacia qui se trouvait à côté de lui.
Les rues de Dhasar claquaient sous ses chaussures. Il vit un panneau, dans une ruelle qui s'illuminait de plus en plus...

"L'abreuvoir de Dhasar"

Il y entra. Seules deux personnes s'y trouvaient, un tavernier et quelqu'un d'autre, un homme parmi tant d'autres.
Salis ne prêta pas attention à ce dernier. Il commanda un rhum, comme à son habitude.
Il sirota ce doux nectar, douceur brûlant sa gorge putréfiée. Il reposa son verre avant de remarquer que l'autre homme qu'il avait précédemment vu était lui aussi un zombie. Ils ne courent pas les rues, et il est rare d'en croiser un, alors il prit le temps de le saluer.

- Bonjour, ami zombie.

"L'ami zombie" ne répondait pas. Le mutant l'observa avec attention quand il prit son cahier et y nota quelque chose avant de lui montre : une salutation tout ce qui a de plus normale. Salis comprit que l'homme était muet.
Il le fixa dans les yeux. Il avait de beaux yeux verrons, l'un vert et l'autre bleu...
Il sauta de sa chaise avant de bondir dans les bras de son "ami".

- Erwin ! Cela fait si longtemps ! Si longtemps que j'attends de tes nouvelles ! Je...

Tout content, cela ne l'empêcha pas d'être coupé par celui qu'il pensait être Erwin... Se sentant repoussé, il recula et le regarda avec attention.

"Maxime Etzel Holmes, Officier Architecte de Cydonia, la citée des Prodiges", se présenta l'homme via son carnet.

Confus, Salis recula, ayant compris qu'il avait fait erreur... N'ayant rien d'autre à faire, il chercha néanmoins à entamer un dialogue.

- Bonjour, Maxime. N'avez-vous pas un royaume à bâtir ? Pourquoi êtes vous ici à vous noyer dans l'alcool ?
L'homme rigola, avant de marquer sur son cahier une simple phrase :
"En aucun cas je me noie dans l'alcool ! Je ne fais que de prendre une petite pause."
- Je vois... Mais Dhasar est bien loin de votre royaume pourtant, pourquoi ne pas aller à Prodavan ? Se permit le mutant qui était un peu confus, voire soupçonneux.
"Mais... Prodavan est détruite..."

Salis était récemment rentré de son long voyage, voyage au cours duquel il avait retrouvé un corps... Il n'avait pu être au courant des... Récents événements. Il n'avait pas entendu parler une seule fois de la bataille pro-ombres/pro-dieux et... De la mort de nombreux d'entre eux...
Inexorablement, il demanda donc ce qu'il s'était passé.

"Ma ville natale, j'y ai grandi là bas et il y a eu une guerre entre l'ombre et des pro dieux, un truc du genre... Beaucoup de morts, c'est tout ce que je sais... Il y a eu un dragon aussi... Et blidoolpoop même... Atroce..."

Salis se perdit dans ses pensées. Diverses pièces s'emboîtèrent les unes avec les autres, diverses énigmes trouvèrent leur solution dans la réponse de son interlocuteur. Il regarda le sol, pensif, et surtout totalement confus.
Le zombie sortit de sa léthargie et regarda fixement Maxime.

- Dis moi que c'est toi. Dis moi la vérité, je t'en prie...
L'homme resta muet.
- Par les dieux... Dis moi la vérité, poursuis-t-il, dis moi que c'est bien toi !
L'homme resta muet.
- Ta race ! Tes yeux ! Ta fonction d'architecte ! Ce ne peut être un hasard ! Montre moi ton cou !
L'homme se mit alors à faire non de la tête, en le regardant.
Salis soutint le regard.
Maxime aussi.

Le mutant comprit qu'il était inutile de continuer ce combat. Il s'assit, commandant un autre verre de rhum.
- Tu aurais d'autre informations sur le désastre de Prodavan, se mit à demander le zombie. Les morts ? L'histoire ? Les forces employées ?! Vous, excusez-moi...

"Vision du passée s'offrant à mes yeux étourdis, éternelle tromperie et désillusion frappante. Mes larmes brouillent ma vue tandis que la réalité estompe le voile d'ombre jusque là immuable."

"Je sais juste que l'ombre était cinq, et les autres quinze... Un dragon est apparu et à fini la bataille. Il a tué pratiquement tout les pro dieu et il restait que trois ombreux..."
Ce chiffre portait un espoir. Un espoir réel, que Salis souhaitait garder à tout prix... Mais il ne put s'empêcher de demander, ce fut plus fort que lui.
- Qui sont ces trois ombreux, tu le sais... Vous, vous le savez ? Pardonnez mon éternelle impolitesse...
"Un kalavien... Un Ellyrois qui fait maintenant partie de Cydonia et Faust je crois"...
-Oui... Faust, cela me semble logique, et heureux même, dit-il avant de partir dans un rire cynique. Mais, et le kalavien... ? C'est bien UN kalavien, n'est-ce pas... ?
"Une reine il me semble"

Salis regarda le sol. Il vit des larmes s'y éclater. Il ne put s'empêcher de s'y abandonner. Les larmes coulèrent, encore et encore, faisant un étrange bruit quand elles s'écrasaient sur le sol froid, les larmes coulèrent encore et encore, mouillant les planches, les empreignant à tout jamais de sa tristesse...

Salis était un homme qui vivait d'espoir. L'espoir de retrouver son passé.
L'espoir de retrouver Erwin.

Il se jeta sur l'homme qui lui faisait face, lui criant à tue tête d'arrêter sa blague, croyant vraiment que Maxime était son vieil ami.
Mais rien n'y faisait, son interlocuteur allant jusqu'à le pousser de toutes ses forces pour arrêter le vieux fou qui lui criait des choses invraisemblables...
Salis avait toujours ce désir inexorable de le croire encore en vie... Il prit la tête de Maxime entre ses mains et regarda attentivement son cou.
Il cherchait une marque très spécifique, si possible une cicatrice...

Rien.

Rien.

Rien...

Il commanda trois rhums. Le tavernier les lui apporta directement, semblant même les avoir préparés en avance. Les larmes du zombie formaient une nappe transparente au dessus de son verre, presque plus épaisse que l'alcool lui même.
Il les avala sèchement, sans même prendre le temps de les savourer, et partit sans payer, entraînant Maxime derrière lui.
Celui-ci semblait totalement perdu.
Ils franchirent les portes de la ville, brûlant sous l'effet du soleil, mais Salis n'en avait cure. Ils escaladèrent la montagne pour se rendre sur le zeppelin et se rendirent à Prodavan.

Le mutant observa une désolation totale, la définition même du chaos, un désastre parfait, le parfait équilibre entre mort et destruction, laissant assez de traces pour que l'on puisse reconnaître les lieux avec une nostalgie et une tristesse sans comparable.

Toujours en tenant Maxime par la main, il s'avança vers le centre de la ville, sur la place du marché. Il contempla les lieux vides, sans vie ou presque. Il regarda avec une immense passion l'arbre qui se trouvait devant le Temple d'Honneur. C'était un acacia.
Dans les souvenirs de Salis, il était beau, d'une couleur argentée qui émerveillaient vos yeux...

Désormais, il était complètement glacé.
C'était l'arbre à côté duquel il avait rencontré Erwin.

Il s'assit en dessous, respirant l'air frais, tandis que Maxime posa une main sur son épaule. Il comprenait, et essayait de le réconforter.





"Douce innocence, qui berce le coeurs des enfants, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Douce innocence, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Pourquoi m'as-tu abandonné ?
Cédant place à la dure réalité, qui a brisé mon âme en un million de morceaux de verre ?
Pourquoi m'as-tu abandonné ?
Maintenant, mon être entier crie à la haine, est rempli d'une rage folle qu'il doit absolument combler..."
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Lun 25 Déc - 20:30
La Pangée Ultime, la Nouvelle Pangée et l'Amasie sont les noms donnés au continent unique qui sera reformé suite à la dérive des continents (quand l'Amérique et l'Asie se toucheront, etc.), d'ici 300 millions d'années environ (il me semble).

Amasie, Amasya -> proximité étymologique/linguistique
Un lien ? :3 (si tu le sais hein, sinon, ça laisse tout de même place à de nombreuses théories)
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Lun 25 Déc - 20:58
Non, du moins c'est très peu probable. Le nom du serveur date de 2014, et à l'époque la map était un archipel, comme aujourd'hui d'ailleurs.
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Mer 3 Jan - 21:44
Souvenirs : Salis, âme tourmentée


Les souvenirs...
Les trésors cachés de tout ce qui est apte à penser.
C'est le coeur de notre personnalité et la grande raison de pourquoi l'on est ainsi.
Mais... Que se passerait-t-il si les souvenirs manquaient ?
Que se passerait-t-il si nous étions dans un monde où nous n'avons pas de famille ?
Que se passerait-t-il si nous nous voyons dans le miroir sans pouvoir nous reconnaître ?
Que se passerait-t-il si nous étions entourés de personnes que l'on ne connaît pas ?
Que se passerait-il si nous ne nous connaissions pas ?

Qui sommes-nous, après ?
Sommes-nous encore... "Humains", ou sommes-nous devenus quelque chose d'autre... ? Une coquille vide, une boîte creuse ? Notre âme n'en devient-elle pas aussi abîmée qu'un miroir brisé, qu'un vase éclaté au sol ?

Qui sommes-nous sans nos souvenirs, qui fait de nous ce qu'on est ? Sommes-nous encore cette personne d'avant, ou quelqu'un d'entièrement nouveau ?
Sommes-nous un adulte sans eux, ou un enfant orphelin ?
Serions-nous aptes à vivre dans un monde que nous ne connaissons pas, au côté de personnes que nous n'avons jamais rencontré ?
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Mer 7 Fév - 15:20
1) Nieclas, une brisure


Nieclas se réveilla, comme chaque matin, dans son lit de paille, à côté de ses cinq frères.
S'étirant avec peine, il se leva, prenant garde à ne pas piétiner Goldric qui se trouvait là, avant de sortir. Il faisait frais, mais le jeune homme n'était pas frileux. Il passa devant son père qui trayait une vache, puis se dirigea vers la forêt afin de chercher du bois sec pour le feu.
Il mettait habituellement une petite heure à faire les meilleurs fagots et faire l'aller retour, mais il avait plu dans la soirée, et il mit plus de temps que prévu pour trouver des morceaux secs, cachés dans les troncs creux des arbres morts ou protégés par leurs épaisses branches.

Il mit sa récolte sur son épaule avant d'entreprendre le chemin de retour. Chemin qu'il ne finit jamais. Il observa le petit hameau où il habitait avec toute sa famille sous un jour jusqu'alors inconnu : les flammes.


Nous avions tous entendu parler des barbares qui aimaient particulièrement piller les régions éloignées, mais c'était pour nous tous un mythe, une histoire d'horreur. J’apercevais parfaitement bien le contour de leurs chevaux chargés d'armures, de leurs torches flamboyantes et même de leurs casques à cornes.

Quelque chose en moi se brisa ce jour-ci. Je n'étais pas quelqu'un de violent. Je n'étais.
Personne n'avait de quoi se défendre. Personne n'avait appris à se défendre. La flamme de mon regard se densifia jusqu'à dépasser la lueur des maisons en feu. J'attendis la nuit, assis sous un arbre, à contempler mes Némésis festoyer bien loin de moi, enivrés par l'alcool ingéré lors de la journée...
Bientôt, ils furent tous endormis, et je sentis que c'était à mon tour de piller.
J'étais éreinté par tout ces événements, n'ayant même plus assez de larmes à fournir à mes morts. Il n'y avait aucun barbare qui montait la garde, ils pensaient avoir tué tout les habitants.
J'avais emporté avec moi une dague. Seul avec ma détermination inébranlable, je me rendis discrètement à leur camp.

J'avoue ne plus du tout me souvenir du reste des événements. Toujours est-il que je me réveillai seul, sur une colline surplombant mon village. Une dizaine d'autres cadavres avait été ajoutée à la pile des villageois en feu.

Le lendemain, j'étais complètement malade. Je toussais du sang et mon front me brulait. Ou trouver de l'aide ? J'étais seul.
Seul.
Entièrement seul.

"Suis le ruisseau."

C'est cette étrange voix qui me convainquit de partir au sud.

Écrire cette période d'errance est inutile. Elle fut vide de toute interaction. Encore une fois, "j'étais seul avec ma détermination", même si j'avais désormais Cléo.
"Rentre dans cette maison."
Je ne l'avais même pas encore aperçue. "Que ferais-tu, sans moi ?"
Vide ou pas, j'aurai au moins un abri pour la nuit. Sans même toquer, ayant oublié les politesses, j'entrai, surprenant un homme dans l'étude d'un tableau complexe à triple entrée. Il notait et effaçait sans cesse de nouvelles valeurs, avant de les rapporter sur un cahier, puis mélangeait divers produits.

"Pars d'ici. Cet endroit est une boîte de Pandore. Pars !"

La voix de la faim était plus forte que celle de Cléo.
Il était si concentré qu'il ne m'avait pas remarqué. Avec cette semaine de marche, je devais ressembler à un animal... Au mieux. S'il m’apercevait, il me mettrait dehors. Je décidai donc de marcher le plus discrètement possible vers les escaliers.
Dès le premier pas, je sentis la froideur d'une lame sur ma gorge. J'arrêtai instantanément de bouger. L'homme écarta peu à peu sa dague avant de me demander :

- Qui es-tu ?
... Je ne sais pas... répondis-je.
- Tu as bien de la chance.
... Pourquoi ?
- Parce qu'en étant personne, on peut être qui l'on veut.
Mais... Je ne sais pas qui je veux être.
-Commence par me dire pourquoi tu es ici avant que ma lame ne t'ôte la vie à tout jamais.


"Tu es définitivement perdu."
Cléo avait raison. J'avais ouvert la boîte et plus jamais je ne pourrai la refermer.
Je me lançai alors dans l'explication du pourquoi du comment quand l'homme me regarda d'un œil étrange.

- Tu as tué une dizaine de barbares à toi tout seul ? Alors que tu ne dépasses pas les douze ans ?
Jusqu'à maintenant, je n'avais pas vu la vérité en face, je n'avais même pas envisagé une seconde d'être un tueur. Mais oui, j'en étais un. Un tueur. Ce mot me dégoûtait.

Sans me laisser le temps de répondre, l'homme continua :

-Tu n'es pas personne. Tu es quelqu'un, que tu le veuilles ou non : un tueur, petit. Mais tu as bien fait. La vie est vaine et ne vaut pas la peine d'être protégée. Mais tu peux la venger, et tu l'as merveilleusement bien fait. Suis-moi.

Je n'avais pas le choix. Je suivis cette étrange personne dans l'étrange escalier... Avant que nous arrivions dans une salle remplie d'alambics et d'instruments singuliers. Par leur découverte commença mon entraînement...
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Dim 1 Avr - 13:51
Entropie sentimentale - Salis, Âme Errante



Je sentis la hache d'Ilyes me traverser entièrement le cou. Ce fut si rapide que je ne sentis aucune douleur. Ni aucun regret. Seul un profond sentiment de respect et d'amour.

---------------

...J'étais complètement désorienté. Je ne savais où j'étais, ce qu'il s'était passé. Les souvenirs me revinrent peu à peu... Et plus je bougeais, plus je les sentais essayer de fuir... Alors je me raccrochais à celui d'Ilyes, de sa voix, de son parfum, je m'y raccrochais afin d'être sûr de ne rien oublier... Pas comme la dernière fois. Pas une deuxième fois !

..Mon corps... N'était plus. Je n'étais qu'une conscience, une conscience perdue au beau milieu de nul part sans pouvoir interagir avec quoi que ce soit. Je n'étais qu'un assemblage de pensées.
.Pensées qui virevoltaient dans tout les sens, sans me laisser le temps de les contrôler....
Elles traversaient mon esprit sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Je voyais mon amour, je voyais notre maison, je voyais Reisija, j'entendais le vent de Caldeira, je sentais la brise marine de Dunedyn, je goûtais le sang qui emplissait ma bouche griffée par un murloc, je touchais la douceur de l'eau qui, jusqu'alors, m'effrayait tellement...
Je ne pouvais RIEN. Faire. J'étais sous l'emprise de mes émotions, de mes souvenirs, de mes pensées. Ma personnalité s'effaçait sous ces attaques. Elles me torturaient...

..Toute mon énergie de focalisa sur une seule chose : Ilyes. Le seul souvenir auquel me raccrocher.
La torture cessa quelque peu. Les souvenirs se focalisaient sur ce champ-là. Mes sentiments, eux, ne se calmaient pas... Ils criaient encore et encore, a tue tête, m’enfermant dans la propre personne.

- IL SUFFIT ! Criai-je. CESSEZ, ÉMOTIONS STUPIDES !

Et ainsi se bloqua la "roue émotive" sur un cran précis : la colère. Tout mon être là ressentait.
Je commençai à frapper autour de moi, n'ayant aucun impact, mais continuant tout de même.

- ASSEZ ! A... Ssez... Assez...

Tristesse. Je me renfermai sur moi même, pleurant sur mon stupide sort...

- Les vivants ont tellement de chance...

Jalousie.
Déception.
Amour.
Haine.
Courage.
Joie.
Dépression.

La roue tournait encore et encore, se bloquant durant des heures sur la même émotion avant de changer brusquement... La torture était toujours là, en fait. Elle était toujours là et était encore pire qu'auparavant.
Je crois que c'est à ce moment précis que je commençai à halluciner. Apparurent devant moi des visions du passé...

- Bonjour, Salis, c'est moi, Svenborg.
Sven... Comme mon amie naine me manquait...
Sven... Comment vas-tu... ?
Elle s'effaça, laissant place à l'ombre.

- Bonjour, Salis, c'est moi, Erwin.

Erwin... Je m'approchai de lui, avançant ma main qui, lorsqu'elle le toucha, le fit disparaître... Disparaître tandis qu'un pic de glace lui transperçait la gorge de part en part, le faisant s'effondrer, sans vie, pendant qu'une autre forme émergeait de l'ombre...

- Bonjour, Salis, c'est moi, Blidoolpoop. Tu dois abandonner ces êtres futiles. Seule la destruction compte. Détruis ! Noie !
Maudite déesse, pensai-je, disparais !

- L'eau est la seule délivrance. L'eau est la seule source de pouvoir !

"Tais-toi ! Disparais ! Je ne veux pas t'entendre, malheureuse !"

- Soumets-toi ! Soumets-toi comme les habitants de Prodavan l'ont fait face à la puissance de Blidoolpoop !
"Par les Dieux, laisse moi !"

Cette vision continua à me harceler pendant ce qu'il me sembla être des années. Elle ne voulait pas partir ! Elle ne voulait pas me libérer !
Alors... Alors la délivrance arriva avec ces mots-là :

"Dieux, qui que vous soyez, faites-la partir !"

- On peut toujours s'arranger...
Mon esprit fit taire Blidoolpoop quelques précieuses minutes.
- Qui... Qui est-ce ? Vous êtes la seule vision à ne pas s'être présentée, répondis-je d'un air timide.

- Soit, puisqu'il te plaît. Bonjour, Salis, c'est moi, Gargauth, ton Dieu. C'est bon ?
Dans un élan d'espoir, me disant que tant qu'il serait là, l'autre se tairait, je continuai la discussion :

"Et...Que faites vous ici ?"
- Et bien, c'est toi qui m'a prié, non ?
"Je n'attendais pas réellement de réponse..."
- Et tu en as quand même une. N'est-ce pas merveilleux ?
"Qu... Qu'attendez vous de moi... ?"
- Sache une chose, petit : "tout s'arrange". Si tu me demandes quelque chose... Et bien, ça s'arrange.
"Faites la taire... Faites la taire... !"
- Pitoyable. Tu n'est pas capable de contrôler ton propre esprit. De faire disparaitre tes propres visions, de nous faire disparaître.
"Certes. En échange de quoi m'aidez-vous ?"
- Du fromage et de l'hydromel ? Ou... Du miel. Non, un livre, peut être ? Ou encore un bon vin, cela fait longtemps que je n'en ai pas bu...
Il continua à énumérer ses envies avant de prendre un ton charmeur et de dire :
- Ou alors... Un autel consacré à ma personne, dans lequel tu m'honoreras ? Oui. C'est cela, oui... Tu sais ce qu'il te reste à faire.
"Je le ferai... Je le promets..."

- Bien. Sache une chose... Et je te donnerai ce savoir gratuitement, Salis d'Horifus. C'est que seuls tes intérêts comptent, tu le sais... ? Seuls ceux-ci t'intéressent, seuls ceux-ci t'importent. N'oublie pas, si tu fais quelque chose pour quelqu'un, c'est pour tes intérêts...

Toutes mes visions disparurent. J'étais seul, à Dhasar, dans les sous-sols de la capitale.
Je me sentais étrange. Différent. Psychologie et... Physiquement. Je n'avais qu'une idée en tête. Plus que retourner à Reisija, plus que retrouver Ilyes, plus que revoir les miens. C'était de ré-entendre cette voix. Celle d'une hallucination qui, malgré tout, m'avait intrinsèquement changée. C'était de construire ce fichu autel et Lui parler.



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Jeu 24 Mai - 16:32
Davis ~ Un alter-ego, une transformation




Salis ouvrit les yeux dans son lit. Il contempla avec lassitude le plafond de chêne noir, quelque peu stressé par les plic-ploc de la pluie.
Il ne tarda pas à se lever et s'habiller de son habituelle tenue noire ébène.
Faisant sa promenade journalière dans les rues de Reisija, il promenait son regard sur les merveilles technologiques dans lesquelles ils vivaient. Il n'aimait pas la pluie. Il n'aimait pas l'eau, d'ailleurs. La simple idée de traverser une petite rivière suffisait à le faire suffoquer de peur.
Son œil s'attarda soudainement sur une bâtisse qu'il avait lui même construite. Il admira les colonnes de pierre taillée et le toit de verre blanc sur lequel coulait à présent des litres du liquide appeurant.

Il ressentit instantanément l'excitation et la poussée d'adrénaline caractéristique du Temple.
Une cascade d'eau ouvrait le passage. C'était comme une sorte d'épreuve qu'il s'infligeait à lui-même. Un test psychologique, une banalité lui permettant de savoir s'il Lui était digne ou pas... Mais, comme d'habitude, il n'avait plus aucune peur de l'eau arrivé le moment.
Il se laissa couler avec dédain, attendant patiemment le moment où ses pieds heurtèrent le sol.

Et, comme à chaque fois, il huma avec amour l'odeur des vieux livres, du sang séché et de la lave. Il s'assit sur le banc de bois, fermant les yeux, amoureux de cet endroit.
Et, comme à chaque fois, il attendait Son appel.
...
...
Rien.
Salis esquissa un léger sourire. Il n'était pas comme ces fidèles idiots qui croyaient en l'amour éternel de leur Dieu. Il le savait depuis longtemps que les Dieux n'avaient pour seule considération que leur influence en Amasya.
Il serait patient. Il attendrait le moment opportun.





Les étagères du Temple se remplissaient petit à petit. D'étranges livres s'ajoutaient les uns après les autres aux étagères. Le temps passait, les toiles d'araignées se tissaient, la poussière se déposait.
Et Salis ouvrit les yeux dans son lit. Il contempla avec lassitude le plafond de chêne noir, quelque peu stressé par les plic-ploc de la pluie.
Il ne tarda pas à se lever et s'habiller de son habituelle tenue noire ébène.
Un étrange sentiment l'accompagnait. C'était... Assez difficile à expliquer. Une sorte de confiance, et une envie, aussi.
Il prit place sur le banc et dans sa tête résonna Sa voix. Gargauth. Il sut immédiatement qu'il avait gagné.






- Et que par mon sang se signe notre alliance éternelle, Ô Seigneur Oublié de la Fosse !

Deux sourires s'étirèrent. Un poing immatériel se tendit tandis que Salis avança sa main afin de s'en saisir...
Une vague de puissance déferla en lui alors que Gargauth s'évanouissait dans un souffle prodigieux de vent.

Ses yeux s'écarquillèrent et il serra au creux de sa main l'incarnation de la perversion et de la roublardise, qui remontait se loger jusqu'au plus profond de son être...
Cette énergie affluait encore et encore en lui, par vagues surpuissantes de force divine.
Tout son esprit se délectait de cette ardeur, son sourire s'étirant de plus en plus sur ses lèvres, alors que le point de non retour était enfin atteint, la folie de la grandeur ayant définitivement atteint l'Âme.
Son souffle s'accéléra, ses paupières battirent à une vitesse folle, sa jambe gauche martelait le sol, tout en lui symbolisait l'excès, l'excès de force, l'excès de poids, l'excès d'ambition.
Ses émotions se mirent à se mélanger, ambition mêlée à mégalomanie, manipulation mêlée à tromperie, l'ensemble de sa personnalité était chamboulée tant ce qu'il tenait en lui était gargantuesque.
L'enfer enfin calmé, en ressortit un être nouveau. Different en bien des points, différent en sa propre conception de lui même.

Dans un éclat de mégalomanie grandiloquente retentit dans tout Reisija depuis le Temple de Gargauth ce cri :

- En ce jour, Salis d'Horifus n'est plus ! Je ne suis plus cette personne appartenant au passé... Je suis... Je suis... Je suis Davis, Champion de Gargauth !
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Lun 2 Juil - 12:03
Davis ~ Nouveau départ


"Plus qu'une nouvelle personnalité, il me fallait une nouvelle vie. Un nouveau départ."

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ζ.......ζ

Davis ferma avec force le dernier coffre à présent vide. Il prit plaisir à entendre se craqueler le bois, à le voir se fissurer sous ses yeux. Ses lourds pas résonnèrent dans l'hôtel de ville de Reisija tandis que le lourd claquement de la porte en fer retentit des lieux à la ronde.
L'Âme traversa le portail de Kossuth et prit une grande inspiration.

- Ma douce Lendama. Comme tu m'avais manqué...

La neige. Le froid de Caldeira. Le souvenir de ces nuits passées à Horgordan, à moitié fou et un peu plus même, sans mémoire, sans contrôle, sans rien.
Le souvenir de la douleur du soleil, la peau brûlée vive par celui-ci. Le souvenir de sa tête qui roulait sur le sol, tranchée nette par la hache de son compagnon...

Les choses avaient bien changé. depuis. Les choses, et lui, aussi. Tout avait changé, en réalité. Ou alors, n'était-ce pas seulement Davis, ou plutôt Salis, qui avait changé ? Changé d'apparence, de vision des choses, de priorités ? Il haussa les épaules, abandonnant ce monologue interne et rangea négligemment ses coffres. Il rit en pensant que cela lui aurait été impossible, de mettre ses affaires dans un tel désordre dans un coffre au hasard, quelques jours plus tôt seulement.
Les choses avaient bien changé.
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